Mise à jour : janvier 25

Surveillance des AES en établissement de santé

L’étude des circonstances de survenue des accidents avec exposition au sang (AES) a permis au GERES, dès les années 90, d’identifier les facteurs de risque d’accident et d’orienter la prévention. Les premières études menées chez les infirmiers-ères de Médecine et de Réanimation ont notamment permis de repérer les gestes infirmiers invasifs les plus à risque et de souligner l’importance d’une surveillance des AES.

Une harmonisation des méthodes de recueil et d’analyse des données a été réalisée en 2002 au niveau national par le RAISIN (Réseau d’Alerte, d’Investigation et de Surveillance des Infections Nosocomiales) en collaboration avec Santé Publique France (SpF) et le GERES, permettant grâce à un réseau de médecins du travail d’établissements de santé de mettre en place à partir de 2003 une surveillance nationale.

En 2014, plus de 1000 établissements publics et privés participaient. Cette surveillance a permis d’améliorer la connaissance des AES et de guider les stratégies de prévention (mesures organisationnelles, techniques, formations). Elle s’est arrêtée depuis le 1er janvier 2016

Le dernier bilan national de cette surveillance est présenté :

Ce bilan montrait, de 2008 à 2015, sur une cohorte stable de 231 établissements de santé (ES) une diminution constante des AES et suggérait que la sécurité d’exercice des professionnels de santé avait nettement progressé..

Outils de surveillance  des AES

Pour les établissements souhaitant poursuivre en interne la surveillance de leurs AES malgré l’arrêt du réseau Raisin-AES, le CPias Bourgogne-Franche-Comté a développé la version 2 de l’outil WebAES (financement Santé publique France).

Pour accéder à WebAES#2,  mis à disposition des ES, à titre gracieux, pour la surveillance de leurs AES : https://aes.chu-besancon.fr/

  • Grille de recueil GERES/RAISIN – 2025 :

PDF 2 pages

 

 

  • Méthodologie – 2025 :

PDF 40 pages

 

 

Les études GERES / CPias Bourgogne-Franche Comté (2019-2023)

 L’outil  WebAES#2 permet également de participer, à partir des données ainsi recueillies, à des enquêtes ponctuelles sur les AES les plus à risque que sont les accidents percutanés (APC) : une telle étude a pu être menée en 2019  (consulter le bilan APC IDE 2019)

Les 3 principaux enseignements de cette étude sont les suivants :

  • Un taux d’APC de 3,6 pour 100 ETP d’IDE (IADE et IBODE inclus), voisin de celui évalué en 2015,
  • Les APC en 2019 :
    • surviennent encore majoritairement après le geste, avec un taux d’évitabilité de 29%,
    • une part importante lors de gestes chirurgicaux (taux d’APC chez les IBODE = 13/100 ETP ; 22% des APC en bloc opératoire),
  • 73,8% des accidentés ont été pris en charge dans les 4 heures après l accident.

Une nouvelle étude a été menée en 2023 selon la même méthodologie ; 91 hôpitaux ont été volontaires pour participer : seulement 44 ES (21 426 lits d’hospitalisation) ont validés leurs données, recueillant 945 AES. Un  rapport détaillé est en court de finalisation.

Surveillance des AES en secteur libéral

A la demande de l’Ordre National des Infirmiers (ONI), le CPias Bourgogne-Franche-Comté a développé la plateforme WebAES-Ville permettant aux infirmiers libéraux de déclarer leurs AES.

Accédez à la présentation de la surveillance sur le site de l’ONI
Accédez à la plateforme WebAES-Ville de déclaration des AES sur le site du Cpias Bourgogne Franche Comté

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