Généralités

La coqueluche est une maladie infectieuse respiratoire causée par la bactérie Bordetella pertussis et, dans une moindre mesure, Bordetella parapertussis. Hautement contagieuse, elle peut causer de graves complications, surtout chez les nourrissons trop jeunes pour être protégés par leur propre vaccination.

En raison d’une recrudescence des infections en France, des rappels vaccinaux plus précoces sont préconisés. (voir rubrique Vaccinations/ Coqueluche sur le site du GERES : https://www.geres.org/vaccination-contre-la-coqueluche/)

 Epidémiologie

La coqueluche est présente dans tous les pays, avec des pics d’incidence périodiques qui surviennent tous les 3 à 5 ans. Au niveau mondial, selon Santé publique France, il y aurait chaque année 40 millions de cas et 300 000 décèsi.

Les nourrissons de moins de 6 mois, qui ne sont pas complètement immunisés, sont les plus à risque de complications graves, voire de décès ainsi que les personnes fragiles non vaccinées (femmes enceintes, personnes immunodéprimées, sujets âgés). Les adolescents et les adultes peuvent également contracter la maladie, souvent sous une forme atténuée ; ils représentent alors une source importante de transmission.

Ainsi, en France, depuis le début de l’année 2024, une forte hausse du nombre de cas de coqueluche a été observée avec un âge médian d’infection à 18 ans ainsi qu’une hausse des décès liés à cette infection, majoritairement chez des nourrissons de moins de 2 mois.

 Modes de transmission

La coqueluche se transmet principalement par l’intermédiaire de gouttelettes provenant des voies aériennes supérieures, générées par la toux, les éternuements ou la parole d’un sujet infecté.

Une personne infectée peut transmettre la maladie dès les premiers signes de l’infection (pendant la phase catarrhale), bien avant que la toux caractéristique ne se développe, ce qui complique le contrôle de l’épidémie.

C’est durant les deux premières semaines suivant l’apparition des symptômes que les individus sont les plus contagieux. Sans traitement, la contagiosité peut persister pendant trois semaines ou plus. Cependant, après cinq jours de traitement antibiotique approprié, une personne est généralement considérée comme non contagieuse.

 Clinique 

La coqueluche typique est caractérisée par trois phases cliniquesii :

  1. Phase catarrhale (1-2 semaines) : A cette phase, des symptômes non spécifiques tels qu’une rhinorrhée et une faible toux peuvent se manifester ne conduisant à évoquer qu’un simple rhume. C’est durant cette phase que la maladie est la plus contagieuse car elle n’est souvent pas identifiée.
  2. Phase paroxystique (2-6 semaines) : La toux devient plus intense et se manifeste par des quintes paroxystiques. Ces quintes sont caractérisées par des accès de toux suivis d’une inspiration bruyante en « chant du coq » (d’où le nom « coqueluche »). Les quintes peuvent être si violentes qu’elles provoquent des vomissements, une cyanose, ou des apnées, particulièrement chez les nourrissons.
  3. Phase de convalescence (2-3 semaines ou plus) : La toux paroxystique diminue progressivement en fréquence et en intensité. Toutefois, des rechutes de toux peuvent survenir pendant plusieurs mois.

Chez les nourrissons, la coqueluche peut se manifester principalement par des apnées, sans la toux caractéristique, ce qui rend le diagnostic plus difficile. Les complications les plus graves incluent la pneumonie, les convulsions, l’encéphalopathie et le décès.

Chez l’adulte, la maladie se présente souvent sous une forme « atypique : les symptômes sont généralement plus modérés se réduisant souvent à une toux plus ou moins quinteuse mais généralement prolongée, au-delà de 7 jours. Le diagnostic peut donc être tardif et conduire à une contagiosité prolongée.

Chez les personnes âgées de 65 ans et plus, le risque de forme grave est plus élevé que dans la population adulte.

 Prévention primaire 

L’objectif des actions de prévention n’est pas l’élimination de la maladie mais son contrôle. Elles visent en premier lieu à réduire le risque de coqueluche grave chez les nourrissons trop jeunes pour être protégés par leur propre vaccination.

A) La vaccination :

B) L’application des mesures complémentaires « Gouttelettes » :

 Prévention secondaire

 Traitement

Le traitement de la coqueluche repose principalement sur l’administration d’antibiotiques, en particulier les macrolides. Le traitement antibiotique peut réduire la durée de la contagiosité et prévenir les complications graves, mais n’a pas d’effet majeur sur la toux une fois qu’elle est installée.

En plus du traitement antibiotique, la prise en charge symptomatique est essentielle, en particulier pour les nourrissons hospitalisés, qui peuvent nécessiter des soins intensifs pour gérer les apnées et la déshydratation

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 Vaccination des femmes enceintes contre la coqueluche Questions – Réponses pour les professionnels de santé. Ministère de la santé et de la prévention, 2022.
https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/qr_professionnels_coqueluche_28062022.pdf

 

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