La Covid-19 (coronavirus disease 2019)

C’est une maladie respiratoire émergente apparue en Chine fin 2019 avant de diffuser mondialement. Elle est causée par un coronavirus, le SARS-CoV-2, virus à ARN (acide ribonucléique) enveloppé.

Rappel clinique

Typiquement la durée d’incubation est de deux à quatorze jours selon les variants.

Les principaux symptômes, combinés ou isolés, sont :

  •  une fièvre ou une sensation de fièvre ou des frissons,
  •  des signes respiratoires (toux sèche, essoufflement ou sensation d’oppression),
  •  un mal de gorge, une congestion ou un écoulement nasal,
  • des maux de tête, courbatures, fatigue inhabituelle,
  • une perte brutale de l’odorat (sans obstruction nasale) ou du goût, une diarrhée, des nausées ou des vomissements
  •  de possibles manifestations neurologiques, cognitives, cardiovasculaires, hépatiques, rénales, métaboliques, musculo-squelettiques, psychiatriques, dermatologiques, ainsi que la décompensation chronique d’une maladie sous-jacente.

Les personnes âgées et les personnes souffrant d’affections sous-jacentes graves (cardiaque, pulmonaire, diabète, obésité), présentent un risque plus élevé de développer des complications graves de la maladie, notamment pulmonaires.

Les symptômes étant souvent communs à de nombreuses infections virales respiratoires, le test de référence pour établir un diagnostic de covid-19 est la RT-PCR réalisée sur prélèvement nasopharyngé. Des tests antigéniques sont également utilisés. Lorsque l’on est testé positif, cas contact ou en attente d’être dépisté ou des résultats, il est nécessaire de s’isoler.

Des variants comportant des mutations de la séquence du génome viral codant des protéines (notamment la protéine S) sont apparus au fil du temps. Ces mutations sont susceptibles de modifier la transmission du virus, sa virulence, sa résistance à l’immunité ou affecter sa détection par certains tests.

Les tableaux cliniques, variés, dépendent également des variants en cause :

  • les formes asymptomatiques ou peu symptomatiques sont les plus fréquentes, en particulier avec l’augmentation de l’immunité acquise et/ou vaccinale dans la population générale,
  • les formes graves se manifestent soit d’emblée, soit après une semaine par des symptômes traduisant l’installation de signes inflammatoires systémiques liés à une réaction inflammatoire excessive (dyspnée, perte d’appétit, état confusionnel, douleur ou sensation d’oppression thoracique, fièvre). Ces signes rapidement évolutifs nécessitent une hospitalisation,
  • dans les formes les plus graves, l’apparition d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë peut entraîner la mort, notamment chez les personnes plus fragiles du fait de leur âge ou en cas de maladie chronique,
  • les signes disparaissent dans la plupart des cas en 2 à 3 semaines, mais certains malades peuvent encore ressentir des symptômes au-delà de 4 semaines.

Transmission

La transmission interhumaine se fait :

  • principalement lors d’un contact étroit avec une personne malade (sécrétions émises sous forme de gouttelettes projetées par les postillons, la toux, les éternuements),
  • par l’intermédiaire d’aérosols contenant le virus, pouvant rester en suspension dans l’air et contaminer des personnes présentes (espace réduit, non aéré…),
  • moins souvent, par contact indirect avec les mains ou des objets ou surfaces contaminés.

Le risque de transmission est également fonction du niveau d’immunisation de la population réceptive et du variant en circulation.

Ces modalités de transmission justifient de la mise en place des mesures barrières en population générale et en milieu de soins :

  • hygiène des mains (lavage, friction hydro alcoolique),
  • éternuer et tousser dans son coude,
  • utiliser des mouchoirs à usage unique,
  • éviter de se toucher le visage,
  • se saluer sans contact physique,
  • porter un masque.

Sur le plan collectif, il faut limiter les regroupements professionnels, amicaux ou familiaux.

Il faut aussi aérer régulièrement les locaux, en raison du risque de transmission par aérosols.

Vaccination

La vaccination, efficace surtout en terme de prévention de survenue des formes graves, est une mesure importante en terme de santé publique.

Chez les personnes qui ne répondent pas ou mal à la vaccination et à très haut risque d’évolution vers une forme grave de la maladie, notamment les personnes immunodéprimées, un traitement prophylactique pré-exposition (combinaison d’anticorps monoclonaux) est recommandé.

Traitement

A un stade précoce de l’infection, un traitement antiviral (Paxlovid®) est indiqué chez les immunodéprimés quel que soit leur âge et leur statut vaccinal et en cas de schéma vaccinal incomplet, chez les personnes présentant une affection à haut risque de forme grave de covid-19, quel que soit leur âge, et chez celles de plus de 60 ans. Pour être efficace, ce traitement doit être débuté le plus rapidement possible

mise à jour : nov 22

 

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