Mise à jour : juin 2022

Surveillance des personnels de santé face au risque de tuberculose

Un groupe de travail du GERES associant médecins du travail, immunologiste, infectiologue…a proposé des recommandations pour le suivi des professionnels exposés : un point y est fait sur les différents examens complémentaires (IDR, Tests IGRA, radiographie de thorax et leur indication dans la surveillance des professionnels de santé.

 

Accéder au  guide du GERES  : Surveillance des personnels de santé vis-à-vis de la tuberculose : place des tests IGRA et des autres examens complémentaires. Propositions de recommandations pour les médecins du travail (actualisation 2017)

 

Résumé des recommandations

  • Les examens complémentaires :
    • Les tests IGRA seront préférés à l’IDR dans cette population de soignant vaccinés par le BCG. En pratique courante les tests IGRAs sont des outils de diagnostic de l’infection tuberculeuse et non de la tuberculose maladie. Tout résultat positif doit être confronté aux données cliniques et aux résultats des examens complémentaires. En cas de résultat négatif chez un sujet immunocompétent, le risque de développer une tuberculose maladie est quasiment nul.
    • La radiographie de thorax non ciblée systématique à l’embauche n’est plus justifiée, à la fois en raison de son faible rendement dans le dépistage d’une TM (en l’absence de symptôme) et de l’irradiation qu’elle génère.
  • A l’embauche, les personnels de soins doivent recevoir une information sur les risques.
    • Ceux susceptibles d’être en contact avec des patients ayant une tuberculose contagieuse ou avec des prélèvements potentiellement contaminés par tuberculosis, doivent bénéficier d’un test IGRA de référence, ou par défaut d’une IDR de référence.
    • Toutefois, si on dispose d’un test IGRA antérieur, il n’est pas nécessaire de le refaire, sauf en cas de contage dans l’intervalle et de test IGRA antérieur négatif.
    • En présence d’une infection tuberculeuse ancienne avérée, la réalisation d’un test IGRA ou d’une IDR n’est pas justifiée.
    • La réalisation d’une radiographie systématique à l’embauche n’est plus justifiée, sauf contexte particulier.
  • Sous réserve d’un effort portant à la fois sur les mesures de prévention primaire (détection et traitement précoce des patients, isolement et port des masques de protection respiratoire) et sur le signalement systématique des contages permettant un suivi rapide des sujets contact, l’abandon du dépistage périodique systématique est préconisé.  Il doit faire place à :
    • un travail conjoint entre le service de santé au travail et l’EOH pour obtenir un respect optimal des mesures de prévention et réduire au maximum les retards à l’isolement ;
    • une enquête autour d’un cas, quel que soit le service, dès lors qu’un patient source contagieux non isolé est identifié ;
    • une surveillance de santé renforcée des personnels les plus exposés mais sans dépistage systématique : ni IDR, ni test IGRA, ni radiographies répétées systématiquement. La prescription de ces examens complémentaires sera ciblée grâce au repérage régulier de facteurs de risque (apparition d’une immunodépression, existence d’un contage documenté, non signalé…).

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