La coqueluche est une maladie qui peut-être sévère, voire fatale, pour les jeunes nourrissons, trop jeunes pour être correctement immunisés et les personnes âgées ou souffrant d’affections respiratoires chroniques.
L’épidémiologie de la coqueluche s’est modifiée dans les pays où les nourrissons sont bien vaccinés. La protection acquise par la vaccination ou la maladie ne durant qu’une dizaine d’années et faute de contact avec la bactérie qui circule beaucoup moins, la majorité de la population adulte peut donc contracter la maladie.
La coqueluche de l’adulte, le plus souvent peu grave, peut se transmettre à l’entourage et tout particulièrement les nourrissons : des cas de transmission nosocomiale à partir de personnels de santé ont été décrits.
La vaccination contre la coqueluche est recommandée pour :
- les personnels soignants dans leur ensemble, y compris dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), les personnes travaillant en contact étroit avec les nourrissons âgés de moins de 6 mois (maternité, service de néonatologie, service de pédiatrie) étant à vacciner en priorité;
- les étudiants des filières médicales et paramédicales;
- les personnels chargés de la petite enfance;
- les nourrices et personnes effectuant régulièrement du baby-sitting.
Elle est réalisée avec un vaccin quadrivalent dTcaPolio (Repevax® ou Boostrixtetra®) selon les modalités suivantes :
– les personnes concernées, non antérieurement vaccinées contre la coqueluche ou n’ayant pas reçu de vaccin coquelucheux depuis cinq ans recevront une dose de vaccin dTcaPolio en respectant un délai minimum d’un mois par rapport au dernier vaccin dTPolio. Le recalage sur le calendrier en cours se fera suivant les recommandations introduites en 2013;
– pour ces personnes, les rappels administrés aux âges de 25, 45, 65 ans comporteront systématiquement la valence coquelucheuse (vaccin dTcaPolio).
– Pour les personnes ayant déjà reçu une dose de vaccin coquelucheux à l’âge adulte, le recalage sur le calendrier en cours se fera suivant les recommandations introduites en 2013.
L’immunité coquelucheuse après maladie naturelle est de l’ordre d’une dizaine d’années. Il n’y a pas lieu de revacciner les personnes éligibles à la vaccination moins de 10 ans après une coqueluche documentée. En revanche, une injection de rappel est recommandée aux personnes éligibles ayant contracté la maladie plus de 10 ans auparavant.